Édition du lundi 18 mai 2015
Une note prospective sur l'évolution des centres de tri de déchets
L’Ademe et Eco-Emballages viennent de publier une « note d’information » à destination des maitres d’ouvrages, faisant état des réflexions actuelles quant à l’évolution du traitement des déchets en centres de tri. Selon les deux organismes en effet, si les centres actuels « répondent aux besoins d’aujourd’hui », ils ne sont en général « pas adaptés pour répondre aux enjeux de demain ». L’Ademe et Eco-Emballages invitent dont à réfléchir à ces enjeux de demain et se livrent à un exercice de prospective.
Premier point d’attention : les deux organismes sont convaincus qu’une évolution du parc de centres de tri est « nécessaire », avec notamment une réflexion sur « l’augmentation de la taille moyenne des centres ». Selon eux, une telle augmentation, qui conduit à l’augmentation parallèle de la taille des « bassins versants », permet dans tous les cas des économies « plus importantes que les surcoûts de transports » induits. « Tout projet de modernisation ou de construction de centre de tri, écrivent donc les auteurs de la note, nécessite dans un premier temps une réflexion sur une approche territoriale élargie. »
La note livre aussi des réflexions intéressantes sur l’évolution des flux de déchets entrants : diminution de la proportion de papiers graphiques, augmentation de la proportion d’emballages plastiques et des déchets indésirables, conduiront à moyen terme à « une baisse significative de la densité du flux entrant et à des volumes à traiter plus importants ». Les auteurs se risquent à quelques prévisions : il est selon eux probable qu’à l’horizon de 15 ans, le tonnage entrant par habitant du flux « multimatériaux » augmente de 17 %, mais le volume de 85 % (pour cause de baisse de densité). Pour les emballages légers hors carton, l’Ademe s’attend à un doublement du tonnage par habitant et une augmentation du volume de 160 %.
Autre piste de réflexion : la note estime qu’il n’est « pas forcément pertinent que les collectivités locales réalisent ou fassent réaliser, dans le cadre de leur service public, un tri poussé en particulier pour les plastiques rigides et les fibreux ». Il serait possible de privilégier un tri « en deux étapes », l’une faite localement avec « un tri simplifié » et la seconde, « dans des unités spécialisées ». Ce type d’organisation serait adapté, selon l’Ademe et Eco-Emballages, aux installations traitant jusqu’à 10 000 tonnes par an (soit environ 200 000 habitants).
La note engage aussi la réflexion sur l’évolution du métier d’agent de tri, estimant que l’évolution actuelle risque de conduire à un « risque important de dégradation des conditions de travail ». Pour y répondre, et au vu des évolutions actuelles des technologies, les auteurs estiment possible – et souhaitable – de renoncer totalement, à l’avenir, au tri manuel des matériaux. Cette automatisation et cette mécanisation conduiraient à voir le métier d’agent de tri évoluer de plus en plus vers « des missions de contrôle qualité ».
La réflexion menée par l’Ademe et Eco-emballage ne va pas s’arrêter là : la note va être « actualisée » fin 2016, « pour intégrer la capitalisation des connaissances issues des expérimentations complémentaires qui auront été menées ».
Télécharger la note Ademe Eco-Emballages
Premier point d’attention : les deux organismes sont convaincus qu’une évolution du parc de centres de tri est « nécessaire », avec notamment une réflexion sur « l’augmentation de la taille moyenne des centres ». Selon eux, une telle augmentation, qui conduit à l’augmentation parallèle de la taille des « bassins versants », permet dans tous les cas des économies « plus importantes que les surcoûts de transports » induits. « Tout projet de modernisation ou de construction de centre de tri, écrivent donc les auteurs de la note, nécessite dans un premier temps une réflexion sur une approche territoriale élargie. »
La note livre aussi des réflexions intéressantes sur l’évolution des flux de déchets entrants : diminution de la proportion de papiers graphiques, augmentation de la proportion d’emballages plastiques et des déchets indésirables, conduiront à moyen terme à « une baisse significative de la densité du flux entrant et à des volumes à traiter plus importants ». Les auteurs se risquent à quelques prévisions : il est selon eux probable qu’à l’horizon de 15 ans, le tonnage entrant par habitant du flux « multimatériaux » augmente de 17 %, mais le volume de 85 % (pour cause de baisse de densité). Pour les emballages légers hors carton, l’Ademe s’attend à un doublement du tonnage par habitant et une augmentation du volume de 160 %.
Autre piste de réflexion : la note estime qu’il n’est « pas forcément pertinent que les collectivités locales réalisent ou fassent réaliser, dans le cadre de leur service public, un tri poussé en particulier pour les plastiques rigides et les fibreux ». Il serait possible de privilégier un tri « en deux étapes », l’une faite localement avec « un tri simplifié » et la seconde, « dans des unités spécialisées ». Ce type d’organisation serait adapté, selon l’Ademe et Eco-Emballages, aux installations traitant jusqu’à 10 000 tonnes par an (soit environ 200 000 habitants).
La note engage aussi la réflexion sur l’évolution du métier d’agent de tri, estimant que l’évolution actuelle risque de conduire à un « risque important de dégradation des conditions de travail ». Pour y répondre, et au vu des évolutions actuelles des technologies, les auteurs estiment possible – et souhaitable – de renoncer totalement, à l’avenir, au tri manuel des matériaux. Cette automatisation et cette mécanisation conduiraient à voir le métier d’agent de tri évoluer de plus en plus vers « des missions de contrôle qualité ».
La réflexion menée par l’Ademe et Eco-emballage ne va pas s’arrêter là : la note va être « actualisée » fin 2016, « pour intégrer la capitalisation des connaissances issues des expérimentations complémentaires qui auront été menées ».
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